Boucanier 1650, suite

Je ferais bien un petit pas à pas sur cette figurine au fur et à mesure que j'avance dessus. Ca compensera le secret entretenu sur celle dont je parle depuis un moment, prévue pour le concours hutois du mois de juin.

Pour la photo de la figurine juste sous-couchée, voir le premier billet qui lui est consacré.

Le travail de préparation a consisté en un nettoyage du "flash" (débordement de matière au moulage), assez rare sur ce genre de production, mais présent ici, notamment dans le triangle formé par le bras appuyé sur la hanche. Ensuite, grattage des lignes de moulage avec une lame de x-acto (j'évite d'utiliser les pointues qui peuvent être la source d'accidents, je suis déjà assez maladroit comme ça sans rajouter des risques supplémentaires). Rien de particulier à noter sur cette pièce-ci, à part le passage dans les boutons au bas du pantalon. Quelques coups de limes aux endroits récalcitrants, avec finition au papier de verre 600 mouillé. Et enfin, polissage à la laine de fer 000 (triple zéro) de tout ce qui peut l'être. Certains n'aiment pas cette opération sous prétexte que ça donne une mauvaise accroche à la peinture ensuite. Je n'ai personnellement jamais rencontré ce problème, et surtout pas ici, vu le "jus de Milliput" qui a suivi. En effet, il y avait pas mal de petits trous microscopiques dans la figurine, que j'ai mastiqués de cette façon. La méthode consiste à préparer une petite boule de Milliput (il en faut très peu, pas la peine d'en faire plus que quelques grammes). Personnellement, je la mets sur un bout de carte plastique ou un petit bout de feuille alu, j'enfonce le cul d'un pinceau dedans pour lui donner une forme de bol que je remplis d'une goutte d'eau et je touille avec un vieux pinceau.
On passe le mélange obtenu sur les surfaces rugueuses ou avec des trous. Si le trou est important, il faut revenir dessus plusieurs fois après évaporation de l'eau.

Avant le masticage, j'avais procédé à une opération de nettoyage (eau de pluie et liquide vaisselle en frottant avec une vieille brosse à dents) et de tigeage (une tige dans chaque jambe). Comme la figurine est assez lourde, j'ai fait l'impasse directement sur le porte-forêts, pour coincer le tout entre deux pièces de bois (le serrage est assuré par deux boulons et des écrous papillons). Le bras qui tient l'épée a été collé, le reste est laissé à part pour le moment (je collerai le chapeau assez tôt dans la réalisation, cependant).

Avant toute chose, je précise que la peinture est réalisée à l'acrylique. Et que les métaux seront traités en TMP (True Metal Painting), même si ça n'est pas pertinent pour le moment.

La sous-couche est passée à l'aérographe, il s'agit de White Skull GW avec une goutte de Chaos Black GW. Le contenu du godet est dilué avec du diluant pour acrylique Tamiya X-20A (de l'alcool dénaturé, quoi). Ca permet une bonne accroche de la sous-couche et le séchage est rapide.

Ensuite, j'ai posé les premiers aplats, visibles sur la photo ci-contre. Les teintes citées ci-après sont toutes des Vallejo (ou Prince August, c'est pareil).

• Chemise : Pale Sand 007
• Pantalon : Orange 025 + Jaune Intense 014
• Ceinture : Amarillo Red 130 + Pale Sand 007
• Peau : Basic Skintone 017

On va aller vers un schéma de couleurs chaudes.

A noter que pour la chemise, j'ai dilué un peu trop, le Pale Sand étant, je pensais, assez couvrant. Résultat : c'est un peu trop transparent malgré les couches, et en dépit de mes tentatives de contrôle de la peinture, les pigments se sont un peu accumulés dans les creux (mais il n'y a pas de détails à masquer, donc tout va bien). La photo tend également à m'indiquer que je vais devoir repasser un peu de chair, surtout au niveau du cou et des chevilles, car la sous-couche apparaît encore un peu trop. J'ai aussi pu me rendre compte que ces deux zones vont me causer des soucis par la suite, car elles sont difficiles d'accès.

Un mot concernant les dilutions : si vous cherchez sur le net des infos sur le sujet, vous trouverez souvent que la dilution "doit avoir la consistance du lait". Personnellement, j'ai toujours trouvé ça idiot. D'abord, tous les laits n'ont pas la même consistance. Ensuite, toutes les peintures n'appellent pas la même dilution, car leur pouvoir couvrant n'est pas le même. Enfin, dans les couches de base, comme ici, il faut diluer moins que pour les couches suivantes, où on va jouer sur les transparences. Sans compter que si vous faites dans la figurine de jeu, vous allez diluer beaucoup moins, sinon votre armée ne sera jamais finie !

Comment diluer alors ? Pour la couche de base, faire des tests sur un support "hors figurine". Pour démarrer, je dirais qu'il faut moitié eau, moitié peinture. Voir si on peut couvrir en quatre ou cinq passages (en laissant sécher entre les coups, évidemment). Sinon, la méthode empirique "au pif" marche aussi pas mal, avec le risque de se planter, comme ça m'est arrivé sur la chemise.