26 janvier 2013

Il n'est pas trop tard...

...pour aller visiter l'expo des Fêlés du Modélisme à Ransart.
Il y a quelques très belles pièces en concours (en dehors aussi, d'ailleurs).

C'était aussi bondé que d'habitude, et de plus en plus de gens prennent des photos (contrairement à moi cette année), ce qui ralentit pas mal le "défilement" des visiteurs.  Surtout quand ils photographient tout !  De la macro à main levée avec un objectif lumineux comme le fond d'une mine de charbon, forcément, c'est flou.  De bougé ou de mise au point ou les deux.  Bref on recommence quatre fois :-(

La bonne (?) idée, ça serait peut-être d'interdire (ou en tout cas de décourager) les photos "amateurs" et d'avoir des photos "officielles" prises sur le côté du concours, avec un éclairage spécifique, de sorte à avoir une bonne qualité, avec plusieurs angles pour chaque pièce.  Et de mettre ces photos à disposition publique sur le site du club organisateur (c'est valable pour tous les salons).  Avec l'URL donnée d'avance sous le panneau "Merci de ne pas prendre de photos".

Sinon...
  • La bonne nouvelle : j'ai résisté à la choucroute.
  • La mauvaise nouvelle : j'ai encore cassé ma tirelire.
Euh... tout compte fait, c'est peut-être le contraire :-)

En tout cas, je ne regrette pas d'avoir pris le risque de faire le trajet, la météo n'ayant pas tourné au désastre annoncé.

C'est encore ouvert demain.  Si vous n'êtes pas trop loin, faites le déplacement !

20 janvier 2013

Présents alternatifs

Après avoir terminé REAMDE de Neal Stephenson, je me suis dit que j'appréciais mieux ce bouquin et Cryptonomicon que sa « trilogie baroque ». J'ai donc décidé d'aller voir ce qu'il avait fait précédemment dans le genre contemporain ou SF.

Mon premier choix s'est arrêté sur Snow Crash, puis l'ayant terminé, j'ai enchaîné sur The Diamond Age. Et oui, je sais, je suis deux guerres en retard.


Snow Crash

On est dans un présent alternatif, dans un setting « cyberpunk soft ». J'entends par là qu'il y a une matrice (le Metaverse), c'est-à-dire un réseau global dans lequel on se balade en réalité virtuelle, mais il n'y a pas de prothèses cybernétiques.

D'abord, un petit mot sur le titre. Snow Crash, c'est le nom d'une drogue dans le bouquin, mais c'est aussi un plantage d'ordinateur qui amène à un écran plein de neige. Le terme écran est à prendre avec des pincettes. Et la neige, c'est le bruit blanc présent sur nos vieilles télés quand il n'y a pas de signal présent en entrée. Comment ne pas penser à la toute première phrase de Neuromancer, de Gibson ? De mémoire : « The sky above the port was the color of television tuned to a dead channel » (ça m'a marqué).

Le style d'écriture, typiquement cyberpunk fait aussi penser à Gibson (ou Williams première époque). Et dans les personnages principaux, il y a une gamine de quinze ans, qui fait le coursier. En skateboard et non pas en vélo, comme dans Virtual Light de... William Gibson.

Autant le dire de suite, dés le premier chapitre, j'ai eu l'impression que le bouquin était un gag, ou une parodie du genre. La Mafia livre des pizzas. La skateboardeuse est une acrobate incroyable qui se déplace en se faisant tracter à l'aide d'un grappin magnétique par les bagnoles. Quand un gars essaie de la décrocher en conduisant comme un taré, elle pirouette pour venir placer des autocollants sur la lunette arrière ou le pare-brise. Les stickers en question sont des messages bien sentis à destination du chauffard. En l'occurence, le livreur de pizza, dont le nom est Hiro Protagonist !

Ca va mieux par la suite, mais les deux persos sont incroyables. Le hacker est doté d'une intelligence et d'une intuition peu communes. Il est en outre un combattant au sabre de première force. La fille est capable des cascades les plus folles. C'est pas crédible pour un sou, et c'est le plus gros reproche que j'ai à faire à ce bouquin. On n'y croit pas une seconde. C'est impossible de s'identifier à un personnage. L'explication arrive dans les remerciements de l'auteur à la fin du bouquin : c'était au départ prévu pour être une BD numérique. Alors là oui, rétrospectivement, on se dit qu'on a suivi les aventures de héros de comics.

Sinon, l'intrigue aurait sans doute pu être placée dans un autre contexte, étant donné qu'elle se greffe sur des mythes vieux comme le monde. La description en longueur des parties historiques (ou supposées telles) n'est pas des plus passionnantes, il faut bien dire.

Il y a de méchantes incohérences, la plus belle étant qu'on ne peut pas se toucher dans The Street (la rue principale du Metaverse), au point que les gens se saluent d'une inclinaison du buste. Mais au moment où Hiro en a besoin, il demande à Y.T. (la fille) de trainer son avatar jusqu'à sa moto et de le ramener à son bureau.

En bref, c'est pas que ça soit mauvais, mais on a vu mieux.  On a un peu l'impression que c'est le premier jet du bouquin qui a été publié par erreur au lieu de la version finale.

La citation qui résume le bouquin :
Wait a minute, Juanita. Make up your mind. This Snow Crash thing— is it a virus, a drug, or a religion?” Juanita shrugs. “What’s the difference?


The Diamond Age

Là, on est dans un autre registre. C'est un autre présent alternatif, aussi avec un contexte géo-politique différent du nôtre. Mais ce n'est pas du cyberpunk. On est dans le cadre « anticipation où les nanotechnologies ont révolutionné le monde ». Il y a une volonté de faire un peu Steampunk, avec une faction « néo-victorienne », mais on dira que c'est purement décoratif.

Un aristocrate, qui a des vues particulières sur ce que devrait être l'éducation de la jeunesse, et qui trouve que sa petite-fille n'a aucune chance d'en bénéficier s'il laisse faire les parents de la petite, va charger un ingénieur de lui créer un objet qui va combler les lacunes de la jeune demoiselle (quatre ans au moment des faits) sans en avoir l'air. L'ingénieur va réaliser l'engin en question, qui prendra la forme d'un livre de contes interactif. Etant lui-même le père d'une gamine du même âge, il va se mettre hors-la-loi en réalisant une copie de l'objet commandé, qui était supposé être unique. Après quelques péripéties, ce « manuel d'éducation » va finir dans les mains d'une autre gamine issue d'un milieu qu'on ne pourra qualifier que de défavorisé. A partir de là, on va suivre principalement l'évolution de la demoiselle en question, dans la réalité, ainsi que celle de son alter ego, dans le livre.

J'ai bien quelques réserves sur ce bouquin. Notamment, les Drummers, qui me paraissent durs à avaler. Aussi quelques trucs incongrus ici et là. Mais bon, c'est mineur, ça n'a gâché en rien le plaisir que j'ai pris à lire ce livre. Par contre, c'est bon à savoir, j'ai dû faire un usage assez intensif du dico intégré au Kindle. Parce que, une nouvelle fois, Stephenson, c'est pas Dan Brown. Son vocabulaire est costaud.

07 janvier 2013

On redémarre l'année :-)

Avec le salon des fêlés du modélisme.  Comme d'hab, à Ransart, le dernier week-end de janvier.

Affiche

Sauf météo exécrable, j'y serai, bien évidemment.

Et, bon anniversaire les Fêlés !  ;-)

02 janvier 2013

Spoiler : c'est un troll

Je viens de terminer REAMDE de Neal Stephenson.

Ca m'a bien plu.  Ca se passe exclusivement dans le présent, et c'est bien orienté geek.
Ca n'est pas à la hauteur de Cryptonomicon, mais je le trouve nettement meilleur que la trilogie de Quicksilver-etc...

En gros, ça cause d'un MMORPG (le tueur de WOW que tout le monde attendait).  Le jeu en question s'éloigne par bien des aspects de ceux qui existent dans la vraie vie, mais c'est le moteur du bouquin.
On y cause aussi de Linux (et non de Finux), de Tor, de WiFi, de Google Earth etc, etc... Ce qui pourrait dater ce bouquin dans quelques années.  A voir...

On y trouve la mafia russe, des hackers et des gold-farmers chinois, des "right-wing gun nuts" américains et des djihadistes d'un peu partout.

C'est une espèce de film d'action ininterrompue (il y a des tonnes de flingues, et ils servent).  Il y a des invraisemblances, mais on n'a pas vraiment le temps de s'attarder dessus, car on est vite entraîné dans autre chose.  La fin traîne un peu en longueur, avant de finir un peu bizarrement et de façon un peu décevante, par contre.

Dans les reproches qu'on peut lui faire, c'est qu'il y a aussi certains raccourcis qui sont pris (difficile d'en donner un exemple sans faire de vrai spoiler) et des petites choses qui sont laissées en suspens.

Mon exemplaire Kindle est aussi ponctué ici et là de passages qui contiennent des coquilles.  C'est assez bizarre, elles sont groupées par régions.  On lit des centaines de pages sans en voir une, puis on en a quatre ou cinq en l'espace de quelques pages.  Si c'était Cryptonomicon, j'aurais tendance à penser qu'elles sont là pour former un message caché ;-)

Rien à dire par contre sur l'indexation du bouquin pour le dico, je n'ai jamais eu de problème du genre "glissement qui donne la définition du mot trois positions plus loin".  Et oui, le recours au dico a quand même été utile.  Stephenson a du vocabulaire.

Dans les trucs comiques, on notera la présence de deux auteurs plus que prolifiques qui travaillent sur le scénario du MMORPG.  Venant de Stephenson, qui ne pond que des briques, ça fait un peu sourire  ;-)

Une lecture agréable, du moment qu'on ne s'arrête pas trop sur les invraisemblances. Si c'était un film, on dirait "un excellent divertissement".