29 août 2011

Zero History

Zero History, c'est le troisième (et dernier, je suppose) volume de la série "Blue Ant" de William Gibson, et qui fait suite à Spook Country.

On y retrouve principalement deux des protagonistes du volume précédent, l'ex-chanteuse des Curfew, Hollis Henry, et le désormais ex-junkie, puisqu'il a subi une cure de désintoxycation entre les deux bouquins, Milgrim.

Le sujet boucle la boucle avec le tout premier volume, Pattern Recognition, puisqu'il y est question de mode.

Le bouquin démarre plus rapidement et plus clairement que le précédent. Les personnages étant connus, ça participe sans doute au démarrage, mais Gibson ne fait pas de mystères cette fois, et on va directement au vif du sujet.

Côté curiosités, on peut deviner un clin d'oeil au Cryptonomicon de Stephenson, vu qu'il y a un chapitre qui fait des références gratuites à des machines Enigma, et au chiffrage en général. Un autre chapitre me semble être un clin d'oeil à Count Zero, puisqu'il y est question de Bobby et d'un certain Wilson.

Un gros problème de Zero History, c'est qu'il est vraiment ancré dans l'instant présent. Par ses iPhone, Tweeter, etc... Dans quelques années, on ne saura peut-être même plus de quoi ce bouquin cause. Gibson a été un visionnaire avec Neuromancer & co. Je ne pense pas qu'on pourra dire la même chose de cette trilogie-ci dans quelques années.

Enfin, quel est le but de tout ça ? Je me le demande bien. D'autant que la conclusion est totalement détachée du reste. On a tendance à penser "tout ça pour ça ?" (c'est encore renforcé par les remerciements de l'auteur à la fin du bouquin). C'est mon impression non seulement pour ce volume, mais pour l'ensemble de la trilogie.

Deux mots sur le premier volume de la série : Pattern Recognition, c'est un terme utilisé en informatique. Mais qui n'est pas utilisé dans ce contexte dans le roman. En gros, le personnage qui lie les trois volumes, Hubertus Bigend, envoie une brave dame faire des recherches sur des oeuvres cinématographiques anonymes qui apparaissent sur le Net, et qui sont reconnues comme des chefs-d'oeuvre. Ca m'avait laissé un sentiment d'auto-plagiat à l'époque (vis-à-vis de Count Zero). Et la plongée dans les mondes de la mode et du marketing, qui ne me sont guère familiers, ne m'avait pas facilité les choses.

J'essayerai peut-être de relire les trois volumes d'une traite d'ici un an ou deux, pour voir si je trouve un sens à tout ça avec le recul.

26 août 2011

Le redoublage ne serait peut-être pas une mauvaise idée

On m'a demandé des conseils pour le choix d'une série de SF en VF. Un peu embêté, vu que je ne regarde que des trucs en VO, je me suis demandé si Torchwood était disponible en français. Un petit tour sur YouTube m'a démontré que ça avait été au moins diffusé en télé. Je me suis visionné hier une bonne partie du tout premier épisode (sauf le début, vu que la BBC a fait retirer la vidéo).

Mais alors là, purée, je me suis demandé si c'était bien la même chose.

Toutes les grossièretés ont été sucrées. On peut dire que ça enlève une bonne partie du sel de l'histoire (ouais, je sais, c'est facile :-).
Mais on a droit à la traduction de That is so welsh ! par C'est typiquement féminin. Ce qui en introduit une inédite, à mon humble avis !

Il y a des changements de sens dont certains, qui pour être bénins m'ont fait tiquer.
Lorsque Gwen fait remarquer que le seul capitaine Jack Harkness connu au bataillon a disparu en 1941, dans la VO, il répond Well, that couldn't be me, could it ? Ce qui a été traduit par C'est peut-être moi, qui sait ? On passe du déni avec l'insinuation subtile d'un doute à un machin pas subtil du tout. J'ai sans doute mal choisi mon exemple, il y a des trucs beaucoup plus flagrants, mais qui m'ont semblés moins dérangeants.

Et par dessus le marché, les comédiens francophones sonnent complètement à côté de la plaque.
Ca me rappelle Buffy, dont la VF sabotait aussi complètement le travail à la source.

20 août 2011

Les Gau-Gau... les Gau-Gau... les Gaulois !

Vu tout à l'heure au rayon librairie de mon supermarché en faisant les courses : le numéro hors-série d'août de Science & Vie Junior dont le thème est "Les vrais Gaulois ; Astérix a tout faux".

Il y a longtemps que j'ai arrêté de considérer S&V comme une revue scientifique au sens strict. C'était pour moi, dans les années 80, ce que j'appellerais aujourd'hui, justement, une revue d'éveil à la science pour ados. Pourtant, ici, je me suis laissé séduire par ce numéro destiné aux juniors.

Même si la plupart de ceux qui gravitent autour de ce blog n'y apprendront probablement pas grand chose, on peut considérer ceci comme un bon support pour transmettre un peu de notre savoir aux plus jeunes ou à des joueurs qui viennent du fantastique et voudraient se lancer dans l'historique.

Ca leur permettra aussi de faire la différence entre Celtes et Gaulois, de voir comment nos ancêtres ont assimilé la culture de ceux qui les ont conquis, entre autres sujets plus légers (comme de repérer les anachronismes dans certaines oeuvres, comme l'indique le sous-titre, par exemple).

Enfin, ça peut aussi permettre à celles et ceux qui sont intéressés par une histoire plus "glamour" (comme l'Egypte antique, par exemple) de s'intéresser à nos racines propres, parfois oubliées.

19 août 2011

Le grenier de l'Amérique

Suite à une promo, je me suis acheté hier la première saison de la série américaine Warehouse 13 en DVD.

Les amateurs de GURPS connaissent probablement déjà Warehouse 23. L'idée de base est la même. Si vous ne voyez vraiment pas, rappelez-vous le hangar où on stocke l'arche à la fin du premier Indiana Jones. Ca y est ? Vous y êtes ?

Jusque ici, j'ai juste pu regarder le pilote. Et je me suis du coup souvenu pourquoi je n'avais pas acheté le DVD à l'époque en UK : il n'y a absolument aucun sous-titres, et comme c'est du ricain, j'avais peur de tomber sur un accent impossible. Heureusement, il n'en est rien. A part un passage ou l'autre où j'ai ramé un peu, c'est tout à fait à ma portée.

Pour ce qui est de l'histoire (sur le seul épisode que j'ai vu), en gros, c'est Mulder et Scully au carnaval. On est dans l'enquête paranormale, on a un hangar secret bourré de machins aliens, mais jusque ici, c'est surtout orienté humour plutôt que dark conspiracy.

L'intro n'est pas trop crédible (la fille est vraiment en-dessous de tout dans son intervention), et certains effets spéciaux font assez "cheap". Mais ça m'a bien plu, car ça ne se prend vraiment pas au sérieux. A voir si ça se maintient dans les épisodes suivants.

18 août 2011

La différence entre un bon ch....

La différence entre un bon choix de mot de passe et un mauvais choix de mot de passe.
En image là-bas.

La conclusion me plaît particulièrement ;-)

10 août 2011

Petite mise au point

Non, ce n'est pas un oubli.
Je n'ai jamais eu l'intention de libeller le message précédent en Science-Fiction.
Jamais !
Puisque je vous le dis !

08 août 2011

Côté cour

J'ai assisté jeudi en soirée, sur invitation d'un sponsor, à une représentation des Femmes Savantes dans le cadre du festival de théâtre de Spa (plus exactement à une représentation "privée" avant le début du festival). Ca faisait un moment que je n'avais plus mis les pieds dans un théâtre (une dizaine d'années, je pense) et jamais pour un classique.

J'ai eu un peu peur au départ, en voyant une sorte de chorégraphie introductive et ensuite, de constater que la pièce avait été transposée aux années folles (entendons-nous : par les costumes et le décor ; le texte était bien celui de Molière). Mais cette appréhension s'est vite dissipée, j'ai passé une excellente soirée.

A part un petit dérapage de Chrysale proposant Trissotin au notaire comme son choix de gendre (auquel le public n'a pas réagi, et sur lequel les autres comédiens ont enchaîné sans sourciller), c'était très bien joué. Je regretterais peut-être le choix du metteur en scène de nous montrer une Henriette un peu trop modeste. Pour ma part, je la voyais d'une intelligence nettement supérieure à son aînée, distillant le sarcasme. Comme quoi, le texte peut sans doute se prêter à plusieurs interprétations.

Sinon, bien sûr, il y a les critiques qu'on peut attribuer à Molière lui-même : sa Martine, qui maltraite la grammaire au moment de son renvoi pour venir nous faire une tirade éloquente lors de son rappel. Et évidemment, sur le sujet de l'éducation des femmes. J'ignore si le discours de Molière était progressiste, neutre ou rétrograde à l'époque, mais il est clair que de nos jours, il a parfois des accents un peu durs à digérer.

Côté bouquin

Couverture de la Dame du Lac J'ai terminé le cinquième (et dernier, je présume) volume de la saga du sorceleur.

Je redoutais dans un épisode précédent que ça ne soit une pirouette autour du mythe arthurien. On y échappe... presque. Nimue vient faire un petit tour, de façon assez artificielle. Le récit se serait bien passé de ça, ça n'apporte rien à l'histoire, et on n'est pas du tout dans le même registre que la réécriture de certains contes dans le recueil de nouvelles Le dernier voeu. La conclusion est aussi quelque peu arthurienne, même si ça peut passer plus inaperçu.

A part ça, ça referme le cycle de manière plaisante. On retrouve Geralt "pour de vrai". On suit Ciri sans qu'elle ne devienne envahissante comme précédemment. Les magiciennes ne sont malheureusement pas crédibles pour un sou. D'un côté, on a droit à un duel de magie qui démontre une puissance fabuleuse. On a la destruction de deux châteaux, avec des secousses sismiques qui se propagent jusqu'au bout du monde. Mais deux d'entre elles, parmi l'élite, ne peuvent faire face à quelques manants lanceurs de cailloux. Bref, Il y a un petit goût de bâclé dans l'histoire...

01 août 2011

Recto Veston

Plato, le magazine belge sur les jeux de plateau, redevient mensuel et totalement papier.
Pour rappel, c'était un magazine papier, devenu PDF et gratuit, puis en alternance papier/PDF.

C'en est donc fini du petit PDF gratuit en supplément un mois et pas l'autre. Faut dire que le dernier en date était à peu près vide. J'espère qu'ils trouveront de quoi remplir leur version papier, histoire de survivre. Mais ça sera sans mon aide, je ne l'achète plus depuis qu'il est mort la première fois.