(J'ai dans l'idée que mon titre n'est guère original, toutes les critiques de ce bouquin doivent en avoir un du genre).
Avec la sortie en VF de
The Silkworm, le deuxième roman de Robert Galbraith (
ahem...), il est temps que je me décide à pondre un petit quelque chose dessus (sur la VO, du moins). Surtout qu'il y a des gens qui se demandent si je suis mort, apparemment ^^.
Quand on ouvre le livre, on se rend compte que, cette fois, les personnages sont supposés être connus, même si l'ami Robert va continuer à les développer au fil du récit.
Et donc, très vite, on se retrouve dans le bureau de Cormoran Strike, qui, grâce à la publicité rapportée par le succès de
sa première grosse affaire, voit défiler dans son bureau tous les cocus de Londres. Ca fait du bien à ses finances, mais il est crevé, et il a envie d'envoyer balader le con qui est là à ce moment-là. La petite dame qui est là pour l'engager va bien lui servir dans l'opération. Mais en fait, elle veut juste lui demander de donner un coup de fil à l'éditeur de son mari, qui est un romancier fugueur, pour savoir où il se trouve, parce que Strike, contrairement à elle, "on le prendra au sérieux".
Bref, il se demande pourquoi il a accepté cette "affaire". Va donner le coup de fil. S'apercevoir, on s'en doutait, que ça n'est pas si simple. Et finalement ("
spoilers ! spoilers !") retrouver le cadavre du gaillard, dont la mort reproduit la scène finale de son bouquin à paraître,
Bombyx Mori.
On a droit à une bonne série noire, qui évolue dans le milieu de l'édition littéraire. A noter qu'une fois l'histoire terminée, le bouquin enchaîne sur les remerciements de l'auteur qui contrastent singulièrement avec le monde décrit dans le bouquin :-)
Les détails : j'ai bien aimé les descriptions de pubs, avec quelques réflexions sur le côté parfois artificiel de leur déco. J'ai bien aimé que Dodo dise à Robin qu'elle avait un nom d'oiseau :-)
Le truc où j'ai
un peu coincé, c'est qu'il y a quelques personnages secondaires qui sont là pour le
deus ex machina, et quand ils sont ressortis du chapeau au moment opportun, je me suis demandé "mais c'est qui celui-là, encore ?". Peut-être que c'est moi qui n'étais pas assez attentif...
Le truc où j'ai
beaucoup coincé, c'est que quand il comprend le fin mot de l'histoire, Strike met Robin, son assistante, au parfum, mais snobbe le lecteur qui va devoir, lui, attendre la confrontation finale. Poirot, sors de ce corps !
A nouveau, j'ai pu reconstituer une partie du bazar (j'avais compris pour
Bombyx Mori), mais je n'avais pas le bon meutrier (il est vrai que Robert nous mène un peu en bateau, c'est de bonne guerre).
C'est prenant. Peut-être un rien moins que le premier qui avait l'attrait de la nouveauté en plus. Mais bon, la plume de (ma tante) Joanne n'a rien perdu de sa magie.