01 avril 2014

"I'm a leaf on the wind"

"Watch how I soar"

Je ne sais vraiment pas pourquoi, mais la moitié du trafic que Google me ramène, c'est pour des recherches du genre "simulateur de planeur RC" (RC pour radio-commandé, si ça ne vous dit rien). Alors, à tous ces visiteurs, je peux peut-être annoncer que je viens de découvrir l'existence d'un nouveau (du moins il l'est pour moi) simulateur : PicaSim.

L'originalité de celui-là, c'est qu'on n'a pas forcément besoin d'un contrôleur spécial (ou d'une interface pour un véritable émetteur de radio-commande).  Il y a des versions pour tablettes (à pomme ou à friandise), et les sticks de commandes sont émulés sur la surface tactile.  La version PC fonctionne quant à elle à l'aide de mon contrôleur 4 voies USB, donc on peut aussi l'utiliser de façon classique.  On peut régler certaines choses, comme l'expo des voies, ce qui est assez sympa.
L'interface est cependant un poil déroutante sur PC.  On voit que ça a été prévu pour du tactile.

Le modèle de vol me paraît assez similaire à celui de CRRCSim (qui a un peu évolué, lui aussi, depuis le temps), pour autant que je m'en souvienne.  Peut-être un rien moins pointu, mais c'est à vérifier.

Le mode de base, qui propose un planeur deux axes sur une petite pente à la météo parfaite pardonne à peu près tout (le trainer 3 axes sur le terrain de foot est du même tonneau).  Sorti de ça, le choix de scènes est plutôt pas mal.  Au niveau des planeurs disponibles, je trouve que ça pourrait être mieux (je n'ai pas vraiment trouvé mon bonheur en planeur de plaine, en tout cas).

J'ai pas tout compris au niveau des commandes.  Les planeurs à volets sont automatiquement mixés pour avoir une combinaison volets/ailerons qui font aérofreins.  Et rien que ça.  Donc, j'ai des aérofreins, mais pas de volets.  Mais j'ai peut-être loupé quelque chose.  Sur le Genie qu'on voit dans mes screenshots, ça demande une compensation à piquer carabinée.  Par défaut, le treuillage demande aussi une correction assez musclée avec ce planeur.

La visualisation du modèle est facilitée par une incrustation "vue de près".  Ca manque à d'autres simulateurs, où la distance fait qu'on se retrouve avec une demi-douzaine de pixels dès qu'on s'éloigne un peu.  Un peu juste pour juger de l'attitude en vol.

Il y a quelques avions et un quadcopter (apparemment avec plusieurs settings de stabilisation, ce qui correspond aux cartes de contrôles qui existent pour ces engins dans la réalité).

Bref, c'est une bonne façon de faire ses expériences sans casser du bois et/ou de la fibre.  Les versions tablettes permettent aussi à monsieur-tout-le-monde de se faire une idée du pilotage d'un tel engin.

En même temps, si vous attrapez le virus, avant d'aller trop loin dans votre apprentissage, allez voir sur le terrain le plus proche s'ils utilisent des radios en mode 1 ou mode 2, histoire que ça ne vous pose pas de problèmes d'adaptation par la suite.

En deux mots, le mode 1 (gaz et ailerons à droite) était (est toujours) le mode "officiel" pour l'Europe (je m'avance peut-être un peu ; en Belgique, en tout cas).  Le mode 2 est le mode "américain" (profondeur et ailerons à droite).  Quelque part, le mode 2 correspond à un vrai manche de planeur (sauf qu'on a le palonnier à main gauche plutôt que de l'avoir aux pieds).  Et ça correspond vaguement à des joysticks de jeux vidéos, qui ont manette de gaz et palonnier combinés.  Bref, ça plaît sans doute aux petits jeunes.  L'avantage du mode 1, c'est qu'on ne chipote pas la profondeur en jouant des ailerons (un stick, ce n'est quand même pas comme un vrai manche).  Ce qui est sûr, c'est qu'une fois que le contrôle du modèle devient naturel, changer présente des risques de casse (plein gaz à ras du sol qui devient plein piqué, par exemple).

Paré à lancer
Treuillage
Dans la bulle
Le premier screenshot montre le Genie avant de lancer la simulation.  Ca permet de contrôler les commandes (ici ailerons à gauche, on voit les gouvernes correspondantes en action).
Les deux croix indiquent la position des manches.
Il y a un bouton paramètres, un reset et un démarrage.
La flèche bleue sur le sol indique la direction du vent.

Le deuxième écran montre le modèle au treuillage.  On peut voir la télémétrie (configurable) qui indique ici la durée du vol, la vitesse (air, je pense), la vitesse ascensionnelle et l'altitude (par rapport au sol).  Si la vitesse ascensionnelle est négative, l'affichage est rouge.  La saturation des couleurs est proportionnelle à cette vitesse (on peut aussi avoir un vario qui fait des beeps plus ou moins aigus comme les grands).
Le treuillage permet d'atteindre une centaine de mètres.

La troisième capture d'écran montre le pilotage en cours.  Je vous laisse chercher le planeur dans le ciel ;-)
Attention de ne pas le confondre avec les oiseaux qui sont supposés donner des indices sur la présence des ascendances.  C'est là qu'on est content d'avoir la vue incrustée.
160m, 8 minutes de vol... en F3J, il serait temps de descendre pour venir repiquer les poireaux ;-)


EDIT 19/4

Il y a un truc que j'ai sans doute oublié de dire, c'est que par rapport à d'autres simulateurs gratuits (ou en tout cas pas chers), les décors de PicaSim sont quand même assez sympas.

Jolie pente, non ?

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