Zero History, c'est le troisième (et dernier, je suppose) volume de la série "Blue Ant" de William Gibson, et qui fait suite à Spook Country.
On y retrouve principalement deux des protagonistes du volume précédent, l'ex-chanteuse des Curfew, Hollis Henry, et le désormais ex-junkie, puisqu'il a subi une cure de désintoxycation entre les deux bouquins, Milgrim.
Le sujet boucle la boucle avec le tout premier volume, Pattern Recognition, puisqu'il y est question de mode.
Le bouquin démarre plus rapidement et plus clairement que le précédent. Les personnages étant connus, ça participe sans doute au démarrage, mais Gibson ne fait pas de mystères cette fois, et on va directement au vif du sujet.
Côté curiosités, on peut deviner un clin d'oeil au Cryptonomicon de Stephenson, vu qu'il y a un chapitre qui fait des références gratuites à des machines Enigma, et au chiffrage en général. Un autre chapitre me semble être un clin d'oeil à Count Zero, puisqu'il y est question de Bobby et d'un certain Wilson.
Un gros problème de Zero History, c'est qu'il est vraiment ancré dans l'instant présent. Par ses iPhone, Tweeter, etc... Dans quelques années, on ne saura peut-être même plus de quoi ce bouquin cause. Gibson a été un visionnaire avec Neuromancer & co. Je ne pense pas qu'on pourra dire la même chose de cette trilogie-ci dans quelques années.
Enfin, quel est le but de tout ça ? Je me le demande bien. D'autant que la conclusion est totalement détachée du reste. On a tendance à penser "tout ça pour ça ?" (c'est encore renforcé par les remerciements de l'auteur à la fin du bouquin). C'est mon impression non seulement pour ce volume, mais pour l'ensemble de la trilogie.
Deux mots sur le premier volume de la série : Pattern Recognition, c'est un terme utilisé en informatique. Mais qui n'est pas utilisé dans ce contexte dans le roman. En gros, le personnage qui lie les trois volumes, Hubertus Bigend, envoie une brave dame faire des recherches sur des oeuvres cinématographiques anonymes qui apparaissent sur le Net, et qui sont reconnues comme des chefs-d'oeuvre. Ca m'avait laissé un sentiment d'auto-plagiat à l'époque (vis-à-vis de Count Zero). Et la plongée dans les mondes de la mode et du marketing, qui ne me sont guère familiers, ne m'avait pas facilité les choses.
J'essayerai peut-être de relire les trois volumes d'une traite d'ici un an ou deux, pour voir si je trouve un sens à tout ça avec le recul.
Learning to paint toy soldiers
Il y a 1 jour