30 septembre 2011

Saga

J'ai reçu hier mon exemplaire en français des règles, ainsi que deux sachets de dés.

Premières impressions :
Ca nous change des briques cartonnées parues récemment.  Même si la règle est tout en couleurs, on est en-dessous des 80 pages pour la totalité du bouquin, sous couverture souple.  Il y a un point commun visuel avec COE : un personnage vient faire quelques commentaires en encadré, ce qui permet de les intégrer sans alourdir le texte principal.  Chaque chapitre des règles proprement dites se termine par un paragraphe de résumé.  C'est écrit dans un ton familier, mais qui dégage néanmoins une impression très professionnelle (si on excepte une faute d'orthographe monumentale dans la section CàC).

Si vous n'avez pas encore entendu parler de cette règle, il s'agit d'un jeu d'escarmouches pour la période des invasions vikings sur la Grande-Bretagne.  Le jeu est une espèce d'hybride entre le jeu de figurines et le jeu de plateau.  C'est une coproduction franco-anglaise (Tomahawk Studio / Gripping Beast).

Les quatre "listes d'armées" (nommées factions dans le jeu) sont en effet plus ou moins interchangeables (à quelques détails près, le plus évident étant sans doute la présence de cavalerie ou non).  La différence vient non pas des unités (classées dans tous les cas en : levées, guerriers, gardes et seigneur), mais d'une carte d'activation avec des compétences qui spécialisent chaque faction.
On a ainsi :
  • les Vikings, spécialisés en corps-à-corps ;
  • les Anglo-Danois, spécialisés en défense ;
  • les Normands, spécialisés en tir ;
  • les Gallois, spécialisés en... disons guerrilla, mais sans doute plus exactement en mouvement (probablement les plus subtils à jouer).

La phase de jeu est assez différente des jeux de figs classiques, et c'est là où ça rejoint un peu un jeu de plateau.

Au début de son tour, on lance ses dés Saga (qui dépendent du nombre d'unités présentes) : des dés à six faces, dotés de trois symbôles : un rare, deux uncommons, et trois commons ;-)  (en français : chaque symbôle est présent sur une, deux ou trois faces).
Ces dés doivent être placés sur la carte d'activation/compétences dans les cases qui correspondent aux symbôles.  Certaines cases peuvent être activées par plusieurs symbôles différents (x OU y), d'autres demandent  deux symbôles (x ET y).  Donc, certaines compétences sont moins souvent disponibles que d'autres.

Ensuite, on active les unités sans séquence particulière de mouvement-tir-càc comme c'est généralement le cas ailleurs.  C'est selon la volonté du joueur.  On peut faire tirer une unité, puis déplacer une autre, etc...  Une unité peut également être activée plusieurs fois de suite, mais elle subit alors un effet de fatigue.  On peut conserver des dés sur sa feuille d'activation, sur des compétences de réaction, de sorte à les utiliser durant le tour de son adversaire.

La fatigue est l'autre particularité du jeu.  Elle s'accumule sur les unités et les handicape sérieusement quand elle dépasse un certain point (qui dépend de la classe d'unité).  Elle peut également être utilisée comme une ressource par l'adversaire. A un moment donné, il peut décider de retirer un jeton de fatigue d'une unité ennemie pour diminuer sa défense, modifier sa capacité de mouvement, etc...
Outre l'utilisation de la fatigue par l'ennemi, la fatigue peut être réduite par une activation de "repos".

Le jeu a l'air simple à apprendre, la complexité venant probablement des combinaisons possibles entre les différentes compétences disponibles.  Et de la gestion efficace aussi bien de ses dés Saga que de la fatigue.

Les dés sont un peu gadgets.  Relativement chers (14€).  Et différents pour chaque faction.
Il y a un plateau d'activation fourni par faction (cartonné, mais pas plastifié comme c'est annoncé je l'avais cru) et une photocopie sera nécessaire si on veut combattre Vikings contre Vikings, par exemple.

Gripping Beast propose des boîtes de figs sélectionnées pour démarrer une armée du jeu.  C'est à 40€ pour les moins chères (Vikings et Anglo-Danois).

Ca a l'air pas mal.  Faut voir en pratique, car c'est plus difficile de se faire une idée que pour une règle classique.  Il doit y avoir en tout cas plus de "surprises" sur le champ de bataille.  C'est clairement une règle à but ludique, avec des personnages et des unités capables de prouesses dignes des grandes... sagas.

27 septembre 2011

Et pas la bonne église :(

J'ai été un peu vite tout à l'heure, sans vérifier ma source.
L'église sur laquelle l'article du WI 283 (mai 2011) est basée est celle de Culbone, qui fait à peine plus de dix mètres de long :


Néanmoins, pour obtenir un rendu à peu près identique à la photo de l'article, il me semble que le bon truc, c'est de cadrer le PDF sur la partie encadrée et d'utiliser le truc indiqué dans mon billet précédent pour faire l'impression.... sur une feuille A3 !

Pas Du Fectoriel

Je me suis finalement décidé à commander Saga.
J'ai déjà des idées de scénarii, notamment le raid sur l'église qui est la première étape des oathsworn dans The Whale Road.

Comme il y avait justement un article sur la réalisation d'une petite église anglo-saxonne (basée sur celle dont la photo apparait en bas de ce billet) dans un Wargames Illustrated récent, je me suis dit que ça faisait un bon élément de décor à fabriquer en attendant l'arrivée du jeu.

Les templates sont disponibles sur le site de la revue.  Malheureusement, si l'article dit bien qu'on peut modifier l'échelle du bazar pour l'adapter à ses besoins, force est de constater que
  • le document d'origine est sur une A4, bref, l'église est toute petite.  Le porche d'entrée est plus petit que mon Viking Foundry moyen ;
  • on doit utiliser des moyens détournés (pour ne pas dire des ruses de sioux) pour imprimer un zoom de PDF (il faut imprimer la vue courante et faire un stretch) ;
  • le contenu du PDF est un bitmap, pas un dessin vectoriel, qui supporte assez mal d'être redimensionné : le résultat est tout flou.
Bref, je vais sans doute m'inspirer de la chose, mais refaire mes propres plans, ça sera plus simple que de m'arracher les cheveux à essayer de sortir ceux-là correctement.

23 septembre 2011

Wargames Illustrated 288

Le WI d'octobre est arrivé dans ma boîte aux lettres ce matin.
Le thème est sympa ce mois-ci, puisqu'il s'agit des Vikings.

Je n'ai lu que deux articles jusque ici, mais ils étaient intéressants, chacun dans leur genre.

D'abord, un rapport de bataille de Clash of Empires, par son auteur, utilisant le supplément Rise and Fall of Persia, qui devait sortir ce mois-ci mais qui devrait finalement être disponible en octobre en raison de problèmes à l'imprimerie (pas de chance pour l'article qui ne pouvait anticiper le problème).  Un gros reproche à cet article : les photos ne sont pas claires (encore une fois, c'était déjà le reproche que j'avais à faire à un autre rapport sur le même jeu) ce qui est malheureux quand on compare avec la qualité des schémas explicatifs dans la règle elle-même.

Ensuite, l'omniprésent Rick Priestley nous fait un compte-rendu de sa découverte de Saga, la nouvelle règle d'escarmouche (25 à 60 figurines par camp, environ) de Gripping Beast (qui existera en français aussi, puisque son auteur est francophone).  Sa présentation du jeu est absolument limpide, et l'article est carrément... savoureux !  Le prix m'avait fait reculer, mais du coup, je me laisserais bien tenter.

Rick fait aussi un compte-rendu de partie "dark age" avec sa règle Hail Caesar, mais ça sera pour plus tard.

19 septembre 2011

REAMDE.TXT

A noter qu'avec tous ces jeux en ligne qui deviennent gratuits (ou en tout cas accessibles gratuitement), il n'est pas inutile de rappeler qu'ils ne sont pas sans dangers.  Non, non, je ne veux pas dire qu'ils vous prennent tout votre temps ou qu'ils sont addictifs.  Pas du tout.  Les vrais dangers seront bientôt révélés dans le nouveau bouquin de Neal Stephenson.

Free to P(l)ay 5

Outre City of Heroes et Champions dont je parlais dans ce précédent billet, un troisième MMORPG ayant pour thème les super-héros va également bientôt (fin octobre) passer en modèle Free 2 Play : DC Universe Online.

Du peu que j'ai pu en voir, celui-là a un gameplay de console de jeu (massacrage de bouton de souris). Pas du tout ma tasse de thé.


Pour l'occasion, une petite image piquée sur la page DevianArt de Douglas Shuler.

17 septembre 2011

The Whale Road

The Whale Road est un roman historique de Robert Low.  Enfin presque.  Il y a des éléments de fantastique.  Ce livre est le premier d'une série, mais il forme une histoire complète. On peut donc le lire en isolation du reste.

Il conte les aventures d'un équipage de raiders vikings, les Oathsworn.  Comme le nom l'indique plus ou moins, il s'agit d'une bande de gaillards liés ensemble par un serment :

We swear to be brothers to each other, bone, blood and steel.  On Gungnir, Odin's spear, we swear, may he curse us to the Nine Realms and beyond if we break this faith, one to another.

Le narrateur est un jeune homme, qui s'enrôle dans l'équipage à quinze ans, sans trop avoir le choix.  A ce moment, les Oathsworn, sous les ordres de leur chef Einar le noir, vont piller un monastère pour le compte d'un commanditaire qui désire récupérer une relique.
On va suivre la bande d'aventuriers alors qu'Einar cherche à savoir à quoi rime cette récolte d'objets et décide, lorsqu'il a découvert le but final, de chercher ce trésor pour son propre compte.

Ce bouquin a reçu une excellente critique et est en effet une bonne lecture.
Il n'est cependant pas dénué de défauts :
  • Le jargon viking est largement utilisé, et déroute au départ.  On aurait aimé un glossaire, ou au moins une note de bas de page la première fois que chaque terme est rencontré (rien que le titre du roman, faut savoir de quoi on parle).
  • Le style de l'auteur est un peu brouillon par moment, notamment dans ses dialogues (surtout au début du bouquin).
  • Ce style change au cours du livre : au départ, le conteur s'adresse à son lecteur, et ce n'est plus le cas ensuite.
  • L'histoire est tout à fait linéaire, ça progresse à bon train, mais il n'y a pas le moindre retournement de situation, aucun élément de surprise.
  • Les personnages sont nombreux, mais Kleenex : on a à peine le temps de commencer à retenir leur nom qu'ils se font trucider et qu'on nous ressert une nouvelle série de noms.
  • Il y a quelques détails gênants.  Einar The Black, par exemple, n'aurait-il pas dû s'appeler Einar The Dark ou Einar The Blue ?
L'auteur est un ancien journaliste, qui fait partie d'un groupe de reconstitution viking, et qui a décidé d'écrire une saga basée sur son hobby.  J'ai dans l'idée que ce bouquin est un peu une sorte d'expérience, de brouillon, qui aurait mérité d'être retravaillé un minimum avant d'être publié.  Mais j'imagine aussi que la suite de la série doit s'être améliorée sur un certain nombre des points cités plus haut.

Reste l'élément fantastique introduit dans l'histoire.  On aime ou on n'aime pas.  Dans mon cas, ça ne me dérange pas.  Je lirai très certainement au moins le titre suivant de la série.

08 septembre 2011

Free to P(l)ay 4

Après Age of Conan, deux nouveaux MMORPG passent en modèle free to play bientôt.

Star Trek Online : j'imagine que tout le monde connait Star Trek (sans doute mieux que moi).  Pas besoin de présenter l'univers, qui a donc l'avantage d'avoir un background connu.  Je n'ai jamais essayé ce jeu, je ne peux donc pas en dire grand chose.

City of Heroes : et son pendant, City of Villains.  Ici, c'est un jeu de super-héros, dans un univers créé de toutes pièces.  Le jeu n'est pas tout neuf.  Je l'ai essayé il y a un bon bout de temps.  Je pense que le moteur graphique a dû être revu depuis, et c'est tant mieux, car sinon, ça ne vaudrait guère la peine d'y aller faire un tour, les graphismes étant complètement à la ramasse par rapport à ce qui se fait aujourd'hui.  Le jeu au départ était très simple, sans artisanat, sans course au gros équipement, sans PvP, etc...  Tous ces éléments, négatifs ou positifs, ont été ajoutés ensuite.

C'est un jeu qui avait une base de fans assez importante.  Et a généré aussi son lot de "fan-art", que ça soit en images, en récits, etc...  Dont certains VIP, comme Douglas Shuler (illustrateur de jeu de rôle bien connu).  Et beaucoup d'amateurs.  Mon image préférée reste celle ci-contre, faite par Keltra qui officiait sur le serveur francophone.

A noter que dans le même genre, il y a également Champions Online, basé sur le jeu de rôle papier du même nom, qui lui est déjà F2P depuis quelques mois, mais qui ne m'a pas vraiment convaincu, ni par ses graphismes, ni par son gameplay.