Ce 13 octobre, trois anciens de Téléphone (il y avait forcément un Intru parmi les Insus) étaient à Forest National pour combler une lacune dans mon historique de concerts, Téléphone ayant splitté à peu près au moment où je commençais à aller voir des groupes sur scène.
Je n'étais sans doute pas le seul. La moyenne d'âge du public était, on s'en doute, assez élevée. Il y avait des jeunes, mais pas mal d'entre eux étaient avec papa et/ou maman.
Je dois bien dire que je partais avec une certaine appréhension. Serait-ce un truc purement alimentaire sans âme ? La première partie (assurée par The Last Train, dont j'aurais bien aimé dire qu'il ne fallait pas le rater, mais qui en fait était très bof) ne m'a pas franchement mis en confiance. Mais une fois les premiers accords joués, j'ai tout de suite été rassuré. Ils auraient pu se renommer les Déménageurs. Le concert est allé crescendo du début à la fin, avec un léger recul acoustique, pour mieux sauter vers une conclusion épique (et tout Forest debout). Le rappel sera allé dans l'autre sens, histoire de laisser mourir les choses.
Le son a été remis au goût du jour, plus acéré qu'il ne l'était à l'époque. Bertignac est pourtant resté fidèle à sa SG et sa Les Paul (alors qu'Aubert à fait défiler une bonne demi-douzaine d'instruments) et à sa vapette (alors qu'il est interdit de fumer dans la salle, mais passons). Le tout sur amplis Vox (sauf la vapette). Kolinka fait voler les baguettes. Le bassiste, dont je n'ai pas retenu le nom, est resté en retrait. Logique. C'était surtout un duo des deux front-men.
J'ajouterai comme seul regret que j'ai un peu ressenti le manque d'une voix féminine dans les choeurs.
Un truc lâché par Bertignac durant le concert (du genre "quand on joue ensemble, il se passe quelque chose. Enfin, il se passait quelque chose à l'époque") laisse deviner que c'est néanmoins une aventure sans lendemain. On s'attend à un album live (peut-être un DVD, vu la présence d'une caméra), mais ça n'ira sans doute pas plus loin.
Mais je ne regrette absolument pas le déplacement. Les Insus, meilleur cover-band de la Terre. C'est simple : on dirait les vrais !