23 mars 2012

J'ai testé pour vous... Euh, non, pour moi ;)

L'Elise Club Racer (c'est une Lotus, si ça vous avait échappé).

Avec le "Comfort pack", il est vrai.  Ce pack remet à peu près tout ce qui avait été enlevé dans ce modèle pour gagner du poids : une batterie standard, la radio et ses HP (les aimants et les bobines, c'est lourd), la mousse d'insonorisation, les tapis de sol, le pose-pieds côté passager (indispensable !  par ailleurs, faites-moi plaisir, évitez d'exploiter le potentiel de cette bagnole avec un gosse à bord : trop petits, ils n'ont rien pour s'accrocher, et la force centrifuge, ça peut vite devenir dangereux pour un corps mal soutenu), et on a remis une suspension "standard".

En gros, équipée de la sorte, la différence avec une Elise "normale", c'est des sièges dépouillés, le bouton "mode sport", les jantes et peut-être la capote (pas pu voir, j'étais cheveux au vent).  Et les couleurs disponibles.  Ah oui, et le prix.  Encore qu'on se rapproche fort de celui d'une Elise 1.6 de base une fois tout ça remis en place.

Donc, on a des sièges qui sont recouverts d'une mousse ultra-fine, uniquement aux endroits stratégiques.  Déjà sur une Elise normale, les avis sont partagés.  Certains la disent confortable, d'autres pénible.  En ce qui me concerne, j'ai l'impression que les sièges ont été taillés sur mesure pour moi (taille moyenne, corpulence mince, jambes un peu courtes pour ma taille totale).  Je la trouve donc étonnamment confortable par rapport à ce à quoi on pourrait s'attendre.  Mais j'imagine bien que des gaillards avec une morphologie différente ont tous les problèmes du monde.  Il faut dire que le seul réglage du siège, c'est de coulisser d'avant en arrière.  Et donc, malgré le garnissage des sièges minimaliste, pas de souci pour moi (pas de longs trajets à mon actif, cependant).

Le mode "sport" ne m'a pas convaincu.  Je n'ai vu aucune différence avec le mode "normal".
NB: il faut dire que depuis, j'ai appris que ça met l'ESP en mode intermédiaire, au lieu d'influer sur les performances moteurs comme on me l'avait dit quand j'ai pris le volant de cette voiture.

Pour le reste, c'était mon premier contact avec la nouvelle génération d'Elise.  La boîte six vitesses est tout à fait correcte (malgré quelques "clonk-clonk" occasionnels qui n'influent pas sur le passage des rapports).  L'instrumentation digitale est illisible en plein soleil.  Tant qu'on est dans ce registre, les pare-soleil (ce n'est pas neuf) sont ridicules et inutiles.  Le petit volant Momo (sans direction assistée, rappelons-le) n'est dur que si on est vraiment à très basse vitesse.  Les commandes de phares sont mal placées.  Le repose-pied du conducteur est un peu juste à mon goût.  Le pédalier me convient bien.  Les clignoteurs n'ont pas de "clic-clac" associé (gestion électronique sans relais ?) : il faut regarder les loupiotes... qu'on ne voit pas au soleil, donc ;).  Les vitres sont électriques, les rétroviseurs manuels (sans tiges de rappel à l'intérieur, donc on fait comme au bon vieux temps).  Le compteur monte à 300, mais la bagnole fait 200 max.  Le moteur de 134 chevaux permet des accélérations bluffantes, mais le couple n'est pas au rendez-vous.  Ne comptez pas relancer de manière foudroyante à 2,000 tours en cinquième.  La voiture est discrète en ville si on reste dans une plage de régimes civilisée (elle se trahit quand on lâche les gaz pour se laisser aller dans une descente par exemple).  Par contre, le petit 1600 sait parfaitement rugir quand on monte vers la zone rouge du compte-tour (enfin, zone rouge virtuelle, car il n'y a pas de rouge du tout sur le cadran).  Le vent est bien présent dans l'habitacle quand on passe le 100 km/h (et on y est très vite !).

Sinon, autant tordre le cou à une autre idée reçue, tant que j'y suis : on entend souvent dire que la voiture communique tellement bien avec son conducteur qu'on peut savoir si la bestiole sur laquelle on vient de passer était un insecte ou une araignée car on a senti le nombre de pattes.  C'est évidemment exagéré, mais ça reflète une certaine réalité.  Ce que la plupart des gens s'imaginent en entendant ça, c'est que la suspension ne fait aucun cadeau à l'anatomie des occupants.  C'est faux.  Si la voiture communique ce genre d'info, c'est par le volant.  La colonne vertébrale ne sera pas réduite en poudre pour la cause.  Si on peut prendre la suspension en défaut, c'est sur un freinage très appuyé sur un revêtement de mauvaise qualité.  Dans ce cas, la voiture donne l'impression de sautiller de l'avant (c'est d'ailleurs un des rares cas où on n'a pas l'impression qu'elle est vissée sur la route).

Tant qu'on est sur le chapitre du freinage : ça freine très fort.  Il faut se méfier des gugusses qui essayent de vous coller au cul avec leur Audi (et il y en a...).  On n'arrête pas une bagnole de 1,800 kg comme une de 900 kg, bien équipée question freins, de surcroit.

L'accès à bord cause des problèmes à pas mal de monde, je n'ai pas de souci non plus de ce côté.  Les gens se compliquent souvent la vie.  Il suffit d'entrer comme dans une voiture normale, et de lever la deuxième gambette suffisamment haut pour passer le seuil de porte ensuite.  Pour sortir, il suffit de se soulever un peu en s'appuyant sur le dossier pour avoir le derrière plus haut que le seuil et on sort sans difficulté.  La hauteur d'assise nuit par contre à la visibilité de trois quarts avant (en tout cas à proximité de la voiture).  Pas à cause des montants de pare-brise, mais des ailes.

Le coffre, placé derrière le moteur, est juste assez grand pour ranger la capote.

C'est un joli jouet.  Père Noël, Saint-Nicolas, pensez à moi :-)

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