29 septembre 2010

Cryptonomicon

Je suis en train de relire Cryptonomicon de Neal Stephenson.

Ce roman a été classé comme de la SF, du cyberpunk ou du roman historique. Pour ma part, je dirais qu'il ne rentre vraiment dans aucune catégorie.

Les destins croisés (parfois de manière invraisemblable, il faut l'avouer) d'un génie des maths et d'un marine US pendant la 2e guerre mondiale, et d'une paire de gaillards montant un "paradis des données" de nos jours. Avec un tas d'autres personnages qui gravitent autour d'eux (dont quelques VIP historiques).

Une brique. Dans une VO pas toujours facile à suivre. Avec des morceaux de math et de cryptographie dedans (pas toujours justes-justes). Mais qui accroche, et qui ne se prend pas au sérieux, malgré tout.

A savoir que ce bouquin a aussi été traduit en français, mais... en trois volumes !

[Description + preview chez l'éditeur de ma version] [Extrait au kilomètre]

4 commentaires:

Imaginos a dit…

Personnellement, le volume de ce... truc m'a toujours découragé d'en faire l'acquisition.
Je suis preneur d'une kro sur le sujet quand tu en auras fini la lecture...

Vaken a dit…

Bon, comme c'est une relecture, ce billet faisait office de "kro".
Mais bon, je suis plus paresseux que toi ;-)

Tu veux que je développe des aspects particuliers ?

Sinon, c'est une lecture que je recommanderais sans hésiter à tous ceux qui ont un profil assez semblable au mien, mais avec nettement plus de réserves pour monsieur tout le monde.

Mis à part ce que j'ai déjà signalé :
- c'est costaud, en taille et en vocabulaire si tu choisis la VO (c'est pas les 500 mots de Dan Brown, loin de là) ;
- ça demande un minimum de bagage "scientifique" pour être compris (je ne pense pas que tu devrais coincer, à part peut-être sur certains aspects purement informatiques, mais le bouquin a dix ans, il n'y a plus rien de neuf) ;
- dans le même ordre d'idées, on en profite sûrement mieux si on a une petite idée de qui sont des gens comme Turing (premier VIP à faire son apparition dans l'histoire) ;
- il y a des invraisemblances un peu dures à digérer. L'ordinateur inventé par Waterhouse qui fonctionne comme un orgue, les protagonistes qui se croisent de façon improbable et leurs descendants qui font pareil un demi-siècle plus tard, par exemple. Dans le premier cas, ça ressemble un peu à un gag. Dans le second, c'est le moteur de l'histoire.

C'est écrit un peu façon Gibson. On passe d'un personnage à l'autre (trois fils de lecture au départ) en changeant de chapitre. Les descriptions sont parfois un peu dans la même veine aussi. Ca a peut-être contribué à son étiquetage cyberpunk par certains.

Imaginos a dit…

> Sinon, c'est une lecture que je recommanderais sans hésiter à tous ceux qui ont un profil assez semblable au mien, mais avec nettement plus de réserves pour monsieur tout le monde.

Ouais, tout le problème est là : mon profil est quelque part entre les deux, ceux qui ont un profil "assez semblable au tien" me disent à peu près la même chose, mais jusqu'à présent, le reste de leurs commentaires (ajouté au volume de la bête) ne m'a pas franchement convaincu que ce serait une lecture faite pour moi. :-\

Alors si en plus tu me dis que c'est écrit à la Gibson, ça me fait encore plus hésiter, vu le souvenir mitigé que j'ai de mes dernières lectures de cet auteur (la Bridge Trilogy).

Le seul truc, c'est que j'ai parfois l'impression de passer à côté d'un futur grand classique, d'un incontournable... :-\

Vaken a dit…

Quand je disais "à la Gibson", je pensais surtout aux tournures de phrases, aux descriptions de la "sprawl trilogy".

Je crois que c'est en effet un incontournable (sur lequel j'étais tombé tout à fait par hasard en visitant une librairie dans le Lake District pour passer le temps).

Je pense que le mieux, si tu supportes la lecture à l'écran, c'est de suivre un des liens que je donne à la fin de mon billet et de voir si ça t'accroche. Le lien "au kilomètre" correspond à une cinquantaine de pages. C'est la mise en place, juste avant que Waterhouse ne parte pour Bletchley Park.